Je résume ma dernière publication : je me suis embarqué dans un défi de 90 jours pendant lesquels je me propose de vivre « idéalement » (c’est-à-dire avec une grande gentillesse, un équilibre fort, beaucoup de lectures, des exercices quotidiens, du calme et une présence bienveillante pour mon entourage). J’étais prêt depuis un bout de temps pour une « séclusion monastique » et une vie plus ordonnée. Mon objectif est de devenir un bon compromis entre le Dalaï-Lama (pour la gentillesse et l’écoute), Deadpool (pour être drôle), Léonidas (pour la motivation), le Terminator (si je veux repousser quelqu’un physiquement) et Stephen Hawking (pour l’érudition). Je vais faire ici un bref retour sur les 10 premiers jours en plus de répondre à quelques questions qui me sont adressées. Avant d’aller plus loin Je suis quelqu’un de privilégié. J’ai un emploi avec un horaire relativement flexible, je n’ai pas de handicap, j’ai une conjointe extraordinaire, une famille aimante et suis relativement éduqué. On peut donc croire que pour relever ce genre de défi j’ai une longueur d’avance. Je l’admets. J’ai une pensée chaque jour pour les mères monoparentales qui luttent pour joindre les deux bouts et passent d’une contrainte à l’autre. À la limite, mes privilèges sont une source de motivation. Les 10 premiers jours Je dois admettre que mes 10 premiers jours sont magiques. Mon fils me supporte à 100% et remarque immédiatement que je suis beaucoup plus patient. Avec sa grandeur naturelle, quand je lui explique que je tente d’être plus gentil, il me sourit et me dit simplement « bonne idée! » avant de me faire un câlin. J’ai l’impression que je dégage plus de calme et que je capte les signaux différemment dans mon environnement. Sans savoir si c’est un cas de « poule ou d’œuf », voici les exemples les plus spectaculaires de cette première période :
Les questions des lecteurs Quel est le principal bénéfice de ton expérience ? Ce qui est immédiat c’est une grande clarté dans ma vision et mon écoute. Je crois que je comprends mieux mon entourage. Le paradoxe est que j’ai maintenant l’impression que tout le monde est inutilement agité et nerveux. L’autre bénéfice est ce que j’appelle le « calme dans la tempête ». Comme j’ai l’impression de voir clair et de faire toujours ce que j’ai à faire, je suis très calme, je vais sans regret et j’arrive à me recentrer facilement. Qu’est-ce que tu fais avec les échecs et tes objectifs ? Je ne crois pas aux échecs. C’est une déformation judéo-chrétienne du système scolaire et des valeurs de notre société. Je passe à l’action et j’obtiens des résultats sans les juger. J’ajuste mes efforts et mes actions par rapport à ce qui est visé. Un exemple ? Je veux faire 10,000 burpees… Sauf que j’éprouve une vive douleur après 500. Est-ce un échec ? L’idée était d’être actif. Je remplace le 10,000 burpees par d’autres exercices, je m’ajuste et je continue d’aller de l’avant. L’idée n’est pas de « gagner » ou de « perdre », mais bien plutôt d’évoluer et de m’améliorer. L’objectif est uniquement de parcourir la route. Pourquoi les douches froides ? Ça réveille! Je me lave plus rapidement et il y a des effets sur la santé. La douche froide change également mon « point de référence » c’est-à-dire qu’il me faut plus qu’une douche froide dans la journée pour me faire souffrir. Dernier intérêt : je participe à un voyage à La Havane en janvier prochain. Notre hôtel n’offre que des douches froides… Je vais être préparé! C’est quoi « l’effort sans effort? » C’est très facile à comprendre et plutôt difficile à mettre en place. L’idée est simplement de faire tout ce que l’on peut faire avec cœur dans l’action pour immédiatement se détacher des résultats. Pour m’aider, je mets en place des « systèmes » plutôt que des « objectifs »[1] pour favoriser les apprentissages. Autrement dit : plutôt que me dire que je vais « publier 6 fois sur mon blogue » et me flageller dès que je n’y arrive pas, je me donne un moment quotidien pendant lequel j’écris quelques lignes sur mes lectures et mes expériences et je publie possiblement plus tard. Si « j’échoue » j’ai écrit presque tous les jours, j’ai fait des lectures et de l’écriture. L’objectif est une limite, le système non. Comment te suivre plus directement ? Comme je lis quelque 300 pages par semaine, je propose un compte Instagram qui comporte uniquement les références de mes lectures. Normalement je prends une photo du livre et j’inscris un commentaire rapide sur l’ouvrage. L’adresse du compte est ici : www.instagram.com/lacatabase/ [1] Cette idée me vient de Scott Adams, le créateur de Dilbert. Je vais sans doute écrire plus longtemps sur ce sujet dans les prochaines semaines.
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AuteurJ'essaie d'inspirer chaque personne que je rencontre. À défaut, je la faire rire ou je l'ignore. Je suis professeur de sociologie au Cégep de Granby depuis quelques années. J'habite également mon corps et ne vois aucune contradiction à combiner la force de l'esprit et celle du corps. Dans le passé, j'ai occupé la fonction de représentant des organismes communautaires de l'Estrie. Mon objectif est de favoriser une prise de conscience par l'entremise de ma discipline et de mes expériences. Archives
Juin 2024
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