En décembre dernier, après un horrible épisode de perdition que je n’ai jamais raconté entièrement à quiconque (un mélange entre "The hangover, Fight club, Fifty shades et Fast and furious" dans un espace de quelques heures), j’ai pris une décision. La décision la plus simple, la plus directe. Me commettre à 30 minutes d’activité physique par jour pendant 30 jours consécutifs. L’activité est intense ou modérée. L’intensité, c’est la course par intervalles, la musculation, la boxe ou le jiu-jitsu. La modération, c'est le yoga ou le jogging. 30 jours, comme si ma vie en dépendait. En un sens c’est le cas. Considérant mes prédispositions de caractère, c’est utile de m’occuper. Chaque jour est marqué d’un « X » sur le calendrier. Une seule règle, donc : « ne pas briser la chaîne ». Reposé ou pas, endormi ou non, matin ou soir, sous la pluie, dans le vent, heureux ou en colère, à travers les tempêtes, blessé ou un lendemain de veille épique, avec des souliers plein de trous et des pieds couvert d'ampoules, c'est trente jours ou ce sera rien. Je vise toujours plus loin que l’objectif. Jusqu’à ce que de « ne pas faire quelque chose » devient plus difficile que de répéter l’action. Les 30 jours deviennent 45 et ainsi de suite. J’en suis à 115. C’est maintenant mon identité. Tant qu’à me rebâtir aussi bien partir des bases. Et à ceux qui me demandent « Comment tu as fait pendant que les salles pour l’entraînement sont fermées? » « Le plancher est ouvert, la nature est présente, tu peux bouger, pousser, courir, t’agripper quand même ». Brique par brique, obstacle après obstacle, répétition après répétition que les journées soient bonnes ou mauvaises. Un esprit calme et un corps en mouvement et pas l’inverse. J’aimerais transposer tout ça sur l’écriture, la lecture et le reste. Le temps le dira. En attendant, je suis pratiquement plus en forme que jamais. Le dernier « bonus » est que mon fils m’accompagne parfois dans des cours et il découvre mon humilité devant des personnes plus petites que moi, mais avec de grandes capacités techniques. Je crois que mon fils avait besoin de me voir clairement incompétent et vulnérable dans des situations nouvelles dans lesquelles je suis sous-performant. 115 jours plus tard, la vie n’est pas plus facile, mais je suis armé d’une confiance nouvelle. Pour paraphraser Bruce Lee; « Ne priez pas pour une vie facile, priez pour la force d’endurer les difficultés » « Mieux vaut être un guerrier dans un jardin, qu’un jardinier dans une guerre ».
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AuteurJ'essaie d'inspirer chaque personne que je rencontre. À défaut, je la faire rire ou je l'ignore. Je suis professeur de sociologie au Cégep de Granby depuis quelques années. J'habite également mon corps et ne vois aucune contradiction à combiner la force de l'esprit et celle du corps. Dans le passé, j'ai occupé la fonction de représentant des organismes communautaires de l'Estrie. Mon objectif est de favoriser une prise de conscience par l'entremise de ma discipline et de mes expériences. Archives
Octobre 2024
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